Grand prix de la création et recherche en architecture de la Fondation Grantham
La bourse-résidence de création et de recherche en architecture de la Fondation Grantham pour l’art et l’environnement est remis chaque année à un ou une chercheure ou artiste. Le prix comprend une bourse de 5 000 $, assortie d’une résidence de trois semaines à la Fondation. La personne lauréate est sélectionnée par un jury d’expert·e·s dans les domaines de l’architecture et de l’environnement.
Duo lauréat 2025 — DAVIDSON RAFAILIDIS
Stephanie Davidson et Georg Rafailidis travaillent ensemble sous le nom de DAVIDSON RAFAILIDIS. L'intérêt qui sous-tend une grande partie de leur travail est la friction entre les intentions initiales de conception des espaces et des bâtiments, la réalité construite qui est beaucoup plus riche et les vies imprévisibles des bâtiments. De façon générale, ils étudient les conditions construites existantes des bâtiments. Ces études se présentent parfois sous forme d’œuvres bâties, parfois sous forme de documentation (dessins, photographies, écrits). Davidson et Rafailidis sont tous deux membres du corps professoral de l'École d'architecture Knowlton de l'Université d'État de l'Ohio.
Lors de leur résidence, le duo souhaite d'abord observer l'espace boisé de la Fondation Grantham. Ce type d'environnement ne fait pas nécessairement appel à la notion d'architecture au sens conventionnel du mot. Prenant pour acquis que l'espace est sauvage, les architectes travailleront sur des expressions architecturales qui prennent plutôt le lieu comme une invitation à imaginer l'architecture comme étant non-statique, réactive, vivante, idiosyncrasique et temporelle : le contraire de la dualité austère qui est souvent capturée par les images d'une petite hutte dans une forêt. Le résultat attendu est un geste spatial non typologique permettant à l'espace architectural d'être sauvage.
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Lauréate 2024 — Camille Lefebvre
Basée à Tio’tia:ke/Montréal, Camille Lefebvre est une architecte possédant une pratique pluridisciplinaire à la rencontre de deux axes principaux : l’habitation dans la densité et les questions de représentations architecturales à l’ère numérique. Elle est titulaire d’un baccalauréat et d’une maîtrise en architecture de l’Université de Montréal et récipiendaire de nombreux prix et bourses. Elle fut notamment nommée finaliste au Prix de Rome en Architecture (Début de carrière) du Conseil des arts du Canada.
Son projet de recherche et de création à la Fondation en juin 2024 entend jeter un regard critique et constructif sur l’étalement des villes et des villages du Québec. En prenant comme point de base la Fondation Grantham et les villages à proximité, le projet s’insère dans une volonté de densifier de façon sensible l’urbanité québécoise, prise en tension entre la crise du logement et l’urgence climatique. Ces enjeux seront abordés par la maquette comme vecteur de recherche-création portant une double fonction : comme acte de conception et comme outil de médiation pour un public élargi.
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Lauréat·e·s 2023 — Sébastien Roy et Jérémie Dussault-Lefebvre
Originaires de Montréal, Sébastien Roy et Jérémie Dussault-Lefebvre ont effectué des études universitaires communes consécutivement à Montréal (BAC) et Vancouver (M.ARCH), suivies d’expériences professionnelles Europe (Berlin, Milan, Bruxelles). Ayant imaginé, dessiné, construit et publié des projets ensemble au Canada et à l’étranger, Sébastien et Jérémie ont naturellement décidé de s’établir en tant que collaborateurs officiels suite à leurs partenariats toujours réitérés. Leur séjour à l’étranger leur aura permis de multiplier leurs apprentissages, notamment lors de leur passage au sein d’institutions comme la TU Delft, l’académie de Porto, l’Université de Nairobi et l’Université de Malte.
Utilisant le bâtiment de la Fondation comme objet d’étude lors de leur résidence et suivant une démarche en deux temps (inventaire et recomposition), le duo souhaite privilégier une méthodologie de prospection et de production de visions alternatives du lieu, un peu comme s’il proposait de « déconstruire » et de « reconstruire » le pavillon. Dans une perspective d’épuisement environnemental, le travail à partir du bâti existant, de ce qui l’entoure et de l’héritage est au cœur de leur proposition audacieuse.