Exposition collective — Exercices de réciprocité

 

L’exposition Exercices de réciprocité a eu lieu du 24 septembre au 27 novembre 2022 sous le commissariat de Ji-Yoon Han. L’exposition réunissait les artistes Mary Anne Barkhouse, Adam Basanta, Christina Battle, Cynthia Girard-Renard, Katherine Melançon, Jérôme Nadeau et Ioana Vreme Moser.

Photos : Paul Litherland

Vue de l’exposition.

 

Exercices de réciprocité

Un texte de Ji-Yoon Han

 

La réciprocité désigne une relation aux implications singulières : les liens qu'elle tisse entre les êtres et les choses se fondent sur la capacité à donner tout autant qu'à recevoir, dans le temps et un mouvement de va-et-vient potentiellement sans fin. Il ne s'agit pas de prendre, ni seulement de donner, mais de reconnaître et d'agir en conséquence, c'est-à-dire en vue d'un bien commun, quoi qu'il nous en coûte individuellement.

Exercices de réciprocité n'est pas une exposition sur l’art et l'environnement. C'est une exposition qui a pris forme en se demandant comment imaginer le geste de l'exposition d’art dans un contexte où nous devons transformer nos modes de vie, d’action et de pensée. Elle réunit les oeuvres pour la plupart inédites de 7 artistes. Chacun∙e accepté de prêter son travail artistique à un tel questionnement, en prenant appui de manière concrète et ciblée sur la Fondation Grantham – son lieu, ses liens, ses manières de faire et la forme de ses activités, les personnes qui y œuvrent.

Exercices de réciprocité est une exposition à éprouver – à ressentir et à mettre à l'épreuve. Certaines oeuvres se livreront telles des énigmes, d'autres comme des offrandes, des refuges, des transformateurs ou encore des déclarations d'amour. Chacune d'elles imagine les modalités esthétiques de la réciprocité, que ce soit dans son sujet, sa démarche ou son mode d'adresse au regard. Toutes manifestent un engagement éthique pour un équilibre entre les formes de vie auxquelles nous participons et dont nous dépendons.

 

Vues de l’exposition

 

Christina Battle, across the prairies, alongside the lake, thru the forest, 2022. 125 pochettes aromatiques (impression numérique sur coton biologique, cyanotype sur coton, hysope séchée) et enveloppes de graines (papier, graines d’hysope), installation murale aux dimensions variables.

 

Katherine Melançon & Code de Barnsley, Epson 11000XL, fougères de boisé, de serre et d’importation (à l’autruche, Athyrie fougère-femelle, Dennstaedtie, Fougère-aigle commune, Onoclée sensible, Osmonde Cannelle, Osmonde de Clayton, Polystic faux-acrostic, Royale, Thélyptère fougère-du-hêtre).

Vers un parlement du vivant III – Fougères, 2022. Acier, écrans plats, terre, scanographie, senseurs de pH, Arduino, TouchDesigner, installation d’environ 11 x 5 pi.

 

Cynthia Girard-Renard, 8 chauves-souris, 2021-2022. Huile sur lin et jute montée sur panneaux de bois, 14 x 11 po (chaque).
Cynthia Girard-Renard, Je sauve-souris, 2022. Aquarelle, collage et crayons feutre sur papier, 48,5 x 38 po.

 

Jérôme Nadeau, Inscrutable Desires, 2022. Impression en quadrichromie sur toile perforée, 120 x 204 po.

 

Ioana Vreme Moser, Arboreal Receptors N3, 2022. 5 sculptures/objets sonores sur arbres, pièces électroniques, dessins, installation, dimensions variables.

 

Adam Basanta, Window Mediation (Grantham), 2022. Écrans LCD recyclés, électronique, Raspberry Pi, caméra, filtre prismatique, mini ampoules de rétroéclairage CCFL, aluminium anodisé, plastique, acrylique, quincaillerie, aimants de terre rare, chaîne argentée et fermoir, pince-notes, 43 x 29 x 10 po.

 

Mary Anne Barkhouse, La forêt du soleil levant (dans la nuit), 2022. Cyanotype sur lin, coton, 20 x 96 po (chaque panneau).