La Fondation Grantham pour l’art et l’environnement annonce les lauréat·e·s de son appel à projets 2024
La Fondation Grantham pour l’art et l’environnement est heureuse d’annoncer ses lauréates en création et en recherche dans le cadre de son appel à projets 2024.
Prix de la création — naakita f.k.
naakita f.k. est un·e artiste multidisciplinaire basé·e à Tio'Tia:Ke/Mooniyang/Montréal. Ses installations sont un moyen d'écouter, de traduire et de raconter des histoires liées aux paysages mouvants, aux formes abstraites de l’héritage, et à la malléabilité de la mémoire. Ses recherches actuelles utilisent l’hantologie pour explorer les impacts de l'industrie extractive et du projet colonial sur les environnements bâtis et naturels, tout en imaginant les futurs possibles contenus dans un lieu hanté. Le projet explorera les géologies locales. S’attardant sur les répercussions des opérations minières de la région, ce travail racontera l'histoire des systèmes de pouvoir à l’origine du pays que nous connaissons aujourd’hui. Quels passés, présents et futurs sont conservés dans les couches rocheuses? Comment le lieu se laisse-t-il connaître autrement quand nous sommes, à tout moment, entouré·e·s d'histoires et d'avenirs? Ce faisant, ce projet rappelle que la responsabilité ne s'arrête pas à ce que nous pouvons toucher, à ce que nous avons vécu ou à ce que nous vivrons.
Pour en apprendre davantage sur la pratique artistique de naakita f.k. :
https://naakitafk.com/selected-works
Crédit photo : Hamza Abouelouafaa
Prix de la recherche — Kirsty Robertson
Kirsty Robertson est professeure d'art contemporain et directrice des études muséales et curatoriales au sein du Département des arts visuels à la Western University. Son projet de recherche prendra comme point de départ l'un des produits manufacturés les plus courants au monde – le textile synthétique – et utilisera le motif de sa désintégration pour lire le monde. Les tissus synthétiques comme le nylon et le polyester se décomposent en microfibres de plastique qui se dispersent dans l'air, le sol et l'eau en se frayant un chemin jusqu'aux confins du monde et même dans l'espace extra-atmosphérique. Ces microfibres se reconfigurent en d’étranges objets anthropogéniques tels que les fatbergs (formés dans les égouts à partir de lingettes humides et d'huiles jetées) et les « boules de Neptune » (conglomérats sphériques d'herbes marines et de fibres plastiques). Du monde de la haute couture à la décharge, ce projet retrace l'impact croissant des microfibres.
Piloté par Josianne Poirier, directrice artistique de la Fondation, le jury d’attribution des bourses réunissait les expertises de Jean-François Bélisle, directeur général du Musée des beaux-arts du Canada, Geneviève Chevalier, artiste, commissaire et professeure à l’Université Laval, Johanne Lamoureux, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en Muséologie citoyenne, Marilou Lemmens, artiste et lauréate du prix de la recherche en 2020 et Bénédicte Ramade, critique, chercheure et commissaire indépendante spécialiste des enjeux de l’Anthropocène.